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The Dude Company

                 artisan du street pochoi’art

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Derrière The Dude Company se cache Étienne, un artiste lillois autodidacte inspiré par l’urbain et la culture new-yorkaise. Dans sa boutique au 3, rue du magasin à Lille, il me raconte son parcours, ses choix et sa vision d’un artiste soucieux du détail et du travail proche de celui d’un artisan.

 

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Ancien mécanicien industriel, il a décidé en 2008 de tourner la page pour se lancer dans une vocation d’artiste. Devenu « The Dude Company » en hommage au Big Lebowski des frères Cohen, l’artiste commence par réaliser quelques œuvres au cœur de Lille, sa ville natale. Au coin d’une rue, sur une poubelle ou sur un poste électrique, il choisit avec soin l’endroit où ses créations figureront. Selon lui, la rue est un environnement « rigolo » qui permet un rendu unique et attrayant pour le public. Il peint donc toujours en plein jour pour rencontrer les habitants et répondre aux questions concernant ses œuvres.


Son style s’inspire de la culture new-yorkaise et du street art, qu’il découvrit durant ses nombreux voyages aux États-Unis. New York est un eldorado pour Étienne, c’est là qu’il fit ses débuts et qu’il connut ses premiers succès en présentant trois expositions. Le magazine Brooklin Street Art fit même un article à son égard. De passage aussi à Berlin et Bruxelles, il peaufina son art jusqu’à ouvrir sa propre boutique dans le vieux Lille en décembre 2014. L’artiste peut maintenant vivre de sa passion, et possède une visibilité concrète pour vendre ses œuvres. Il ne délaisse pas pour autant son plaisir de peindre dans la rue.

 

C’est au coin d’une table, entouré de nombreux tableaux rappelant Lille et Brooklyn que « le duc » m’explique comment il s’inspire et crée ses œuvres. Il se sert de ses photos prises dans la rue pour fabriquer ses pochoirs. C’est un travail de longue haleine qui nécessite de nombreux détails à réaliser sur ses créations. Ce choix de réalisation donne une certaine texture et perspective à ses peintures. 

Autour d’un café, il poursuit en racontant ses futurs projets : il est question d’un stage destiné aux adolescents pour apprendre et découvrir ce métier. Étienne compte donc ouvrir son atelier aux personnes intéressées par le biais d’une association pour qu’à leur tour ils puissent assimiler cette technique. Étant autodidacte, il a sans doute eu l’envie d’encourager ceux qui souhaitent suivre sa voie : devenir artiste sans réelle formation. 

 

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Prochainement, il organisera un espace d’exposition à la galerie Lasécu à Lille. Et sinon, n’hésitez pas à venir voir par vous-même cette petite boutique au 3, rue du magasin (du jeudi au samedi de 11h à 19h). Il vous montrera son œuvre fétiche autour d’une bonne chicorée : une peinture faite au pochoir de la cité administrative de Lille dans un style moderne et urbain.

Il se considère d’ailleurs comme un artisan-artiste, car la fabrication de ses pochoirs est un travail manuel de découpe et de mise en forme de la matière, qui nécessite une technique et une rigueur particulières. C’est ensuite par superposition de couches de peintures qu’il obtient un résultat moderne et construit. Étienne cherche l’originalité en prenant tous types de supports pour ses œuvres. Il a par exemple mis en valeur une baignoire en la peignant avec ses fameux pochoirs.


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Reportage par Nathan Cocquempot